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XING YI QUAN

Le Xing yi quan est à la fois une discipline physique rigoureuse et une forme de méditation en mouvement. 

La Boxe de la forme et de la pensée

Selon la légende, cette boxe descendrait du Général YUE Fei (1103 – 1142) qui serait l’auteur de nombreux autres styles comme le Yingzhao quan (boxe des serres de l’aigle) et le Fanzi quan (boxe d’attaques continues). Naturellement on donne à ce célèbre général chinois la paternité de plusieurs écoles pour s’attacher une certaine renommée. En fait cette boxe vient plus simplement de JI Jike (1602 – 1680) de la province du Shanxi, qui a probablement appris la boxe au monastère de Shaolin. D’ailleurs comme l’ont montré quelques historiens, l’enchaînement « Xinyiba » du Shaolin quan, ressemble à certains enchaînements du Xingyi quan actuel. La boxe originale de JI Jike s’appelait Xin yi quan (boxe du cœur et de la pensée), mais dans la province du Hebei, elle a pris le nom Xingyi quan (boxe de la forme et de la pensée)

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Le Xing yi quan se subdivise en trois grand sous-styles :

  • Originaire de la province du Hebei (appelé donc « Xing yi quan », c’est la branche la plus répandu)

  • Originaire de la province du Shanxi (le Xin yi quan de la famille Dai)

  • Originaire de la province du Henan (souvent appelé Xin yi liu he quan) qui est pratiqué par l’ethnie HUI (Musulmans sinisés)

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Le style de la province du Hebei se réclame du courant interne (Neijia). Ses enchaînements à mains nues les plus connus sont :

  • Wuxingquan (Boxe des 5 formes « éléments »)

  • Shi er xing quan (Boxe des 12 animaux)

  • Wuxinglianhuanquan (Boxe des 5 éléments  en combinaison)

  • Zashichui (Le poing qui transperce)

  • Shierhongchui (Les 12 formes du poing rouge)

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   Le Xing yi quan ressemble à un art externe (Waijia). Les mouvements se font en ligne droite, en avant et en arrière, accompagnés de divers coups de poing et coup de pied. Mais si on regarde de plus près, on constate que ces mouvements sont arrondis et que la fluidité est leur caractéristique principale. L’aspect « extériorisé » du Xing yi est en quelque sorte un camouflage qui dissimule sa réalité profonde. Même son nom est paradoxal : « Xing » signifie forme, manifestation ou aspect extérieur, tandis que « Yi » signifie volonté, intention ou dessein. Cet art vise à maîtriser le corps par l’esprit.  Les boxeurs de ce style cherchent à entrer en corps à corps avec l’adversaire, aussi leurs déplacements sont linéaires, les mains parent et frappent pour bousculer l’adversaire. La puissance du coup est amplifiée par ce déplacement rectiligne. La pratique du Xing yi quan se compose de deux parties. Les techniques de base reposent sur les 5 éléments, concepts fondamentaux que l’on traduit en mouvements de douze animaux.

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Techniquement difficiles, les formes animalières reflètent encore mieux cet aspect. C’est en observant et en imitant la forme extérieure d’un animal – le Xing – que l’on peut comprendre sa volonté ou son intention, le « Yi ».

Le Xing yi quan est à la fois une discipline physique rigoureuse et une forme de méditation en mouvement.  

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