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VERTUS DU PRATIQUANT

Les vertus d'un pratiquant de Wushu "éveillé".

Les grandes vertus

La vertu est une force qui agit. Ainsi la vertu d’un couteau est de couper et la vertu de l’homme est d’agir humainement, avec humanité.

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Vous trouvez ci-dessous les vertus issues de la pensée traditionnelle chinoise auquel nous avons ajouté des références occidentales afin d’établir un parallèle et de mieux sentir ce que cela sous-tend.

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Qian Xu : L’Humilité

L’humilité est le résultat du contrôle du sentiment de fierté. En restant humble, vous recherchez toujours le moyen de vous améliorer et de continuer à apprendre. Une personne avertie et convertie à la justesse dans ses actes, saisira correctement l’instant où il sera bénéfique de s’incliner et « gardera sa tasse toujours vide ».

On retrouve, ici, un principe important de la philosophie traditionnelle, originaire de la pensée de Platon.

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« Je sais que je ne sais rien et je dois continuer à apprendre disait également Socrate »

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Zun Jing : Le Respect

C’est le fondement de toute relation. Le plus important est le respect de soi-même ; ce respect se gagne, il ne peut être ni demandé ni exigé. Lorsque l’on pratique un art martial, nous nous devons de nous comporter comme un philosophe ou un artiste martial : si l’on arrive à une leçon comme si l’on savait déjà tout, autant rester chez soi. Respecter la leçon, c’est respecter un enseignement par un professeur. C’est donc accepter le dialogue et l’échange de connaissances. La manière dont vous aimez et respectez les autres correspond à la manière dont vous méritez d’être traité à votre tour.  Nous retrouvons ici un précepte éthique de la philosophie traditionnelle.

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« Ne fais pas à autrui ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse disait Kant »

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Là nous pouvons parler d’éthique ; car s’il y a une éthique dans les arts martiaux chinois, c’est parce que, dans cet art, nous pouvons retrouver une Morale Universelle où tout peuple puisse se reconnaître. L’éthique des arts martiaux chinois, c’est l’humanité, le visage de l’Homme, en général. L’humanité est cet ensemble de caractères, communs à tous les hommes, qui nous dirige vers une sympathie spontanée envers nos semblables.

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Zheng Yi : La Droiture

La droiture consiste à se diriger de manière droite, tout simplement. Autrement dit, les coups non légaux ne seraient pas acceptés et l’amitié est de rigueur. Oui, l’éthique dans les arts martiaux existe parce qu’elle s’est exprimée, affinée dans le temps. Elle a évolué et a cristallisé, dans des gestes, une recherche d’humanité. Et l’humanité s’exprime à travers l’amitié et la sympathie que l’on a envers son enseignant et ses camarades d’entraînement. La sympathie ne veut pas dire familiarité, mais dévoile le sentiment d’empathie, le sentiment du cœur (Rousseau). La confiance s’y instaure

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Xin Yong : La Confiance

Être une personne sur laquelle on peut compter et ainsi avoir confiance en soi et en les autres. La confiance est la clef de l’amitié et la meilleure façon de mériter le respect dans son travail, dans la salle d’entraînement et dans le combat avec les autres pratiquants. La confiance en soi ouvre la porte à la confiance envers autrui. Sans véritable honnêteté et loyauté, il est difficile d’entendre tout le monde dans une salle d’entraînement.

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Yi Zhi : La Volonté

La volonté est la forme de l’activité personnelle qui comporte sous sa forme complète la représentation de l’acte à accomplir. Une intentionnalité de chaque subjectivité vers un objet. S’il y a une moralité dans les arts martiaux, elle s’exprime d’abord et avant tout dans l’esprit de ses pratiquants et aussi de ses professeurs : sans cela, l’école même ne perdure pas.

« Là où il y a de la volonté, il y a du chemin »

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L’accomplissement, essence des Arts Martiaux chinois

Vous vous devez de rester humble, de garder les yeux et l’esprit ouverts. Etudier, réfléchir et pratiquer sont les trois mots clefs. Les pratiquants ont souvent quatre défauts entre autres : Les uns embrassent trop (intérêt), les autres pas assez (désintérêt); les uns étudient superficiellement (non motivés), les autres s’arrêtent devant les difficultés (pas de volonté).

« Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place »

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La raison qui motiverait un pratiquant, dans nos écoles, pourrait être l’étude d’un art qui serait la découverte de sa propre énergie. En étudiant et en pratiquant, on se découvre soi-même. Comme une sage-femme de l’antiquité, à la manière des philosophes de la maïeutique : grâce aux arts martiaux chinois, on accouche de ce que l’on est. On fait tout un travail sur soi-même pour accoucher de ce que l’on est réellement. Les formes extérieures des TaoLu que l’on apprend seraient des « esprits accoucheurs » de ce que l’on est intérieurement. C’est une forme de morale en quelque sorte. Mais avec soi-même à découvrir. Le meilleur combat ou la meilleure raison qui motive l’étude de cet art est de découvrir ainsi son être profond.

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« cette chose qu’il faut faire, c’est moi qui dois la faire… et non pas le On, car On est la personne qui n’est personne » Le sérieux de l’Intention : Jankélévitch »

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